Un p’tit séjour à la maternité ? Pourquoi pas !

Il y a 2 semaines, je suis allée faire un p’tit tour à la maternité du CHUL à cause de soudaines baisses de glycémies. Une chance, tout est rentré dans l’ordre, mais quelle bonne frousse nous avons eue là ! Je suis partie de la maison, seule, à 10 heures du soir, en plein déluge (on ne voyait rien sur les routes) en ne sachant pas si j’allais revenir avec bébé dans mon bedon ! 🙁 Comme on se fait toujours dire que la seule façon de mettre fin au diabète gestationnel, c’est d’accoucher, le lien était quand même plutôt facile à faire, en tout cas pour moi.

En effet, je croyais que mon placenta ne fonctionnait plus, possiblement parce que je prenais de bonnes doses d’insuline et que cela est ma crainte depuis le début de la grossesse. Enceinte de seulement 27 semaines, ça me faisait très peur !

Ils ont évalué mon état et celui de bébé en obstétrique et comme tout allait bien pour eux, ils m’auraient donné mon congé une heure après être arrivée (imaginez ma fatigue rendue à minuit ! O_o). J’étais donc plutôt contente que le résident de médecine externe veuille me garder en observation pour la nuit et même un peu plus.

Tout ça s’est produit parce que depuis plusieurs jours j’avais commencé à prendre un « nouveau » médicament, le Metformin (un glucophage), parce que mes besoins en insuline étaient pas mal grands et que cela ne cesserait pas d’augmenter, plus la grossesse avançait. Pour le commun des mortels, les données sur les glycémies et la quantité d’unité d’insuline ne donnent pas une idée très concrète du problème, mais lorsque le soir, au coucher, on doit répartir sa dose (de cheval) en trois différentes piqûres parce qu’elle contient trop de « liquide » (et que la seringue ne contient même pas toute cette quantité d’insuline d’un coup), ça donne tout de même une idée ! 🙂

Je me donnais donc 76 unités d’insuline, au coucher depuis plusieurs semaines mais cela semblait poser problème depuis 2 jours car mes glycémies étaient toujours près de la limite inférieure de jour, comme de nuit !

Ainsi, j’ai jugé qu’il valait mieux ne rien me donner et me présenter à la maternité ! Cette nuit-là, je n’avais donc pas pris d’insuline lente comme chaque soir au coucher et j’attendais de voir ce qu’on allait faire avec moi ! Lorsque le médecin m’a dit, à 2 heures du matin, qu’il me donnerait que 10 unités, je l’ai regardé avec les yeux écarquillés, bien évidemment ! O_o

C’est vraiment trop peu ? Vous pensez que ça sera suffisant, c’est impossible ? Je ne voudrais pas être en hyper, non plus ? (Des études tentent à démontrer que les hyperglycémies pourraient être plus dommage pour le bébé que le contraire !). Je décide de faire confiance et je prends le « ridicule » petit 10 unités. De toute façon, le plan est de prendre ma glycémie régulièrement, aux deux heures et de s’ajuster. Ça me va ! 🙂

On prend donc mes glycémies et on les note au dossier (je les prends aussi avec mon glucomètre pour garder des traces de cette étrange aventure). Je suis passablement étonnée ! Toute la nuit, mes glycémies sont hyper stables ! C’est à n’y rien comprendre ! Même le lendemain, avec la nourriture de l’hôpital, mes glycémies sont parfaites (ou même un peu basses). Quel mystère ?!

IMG_20140803_084006

En y réfléchissant bien comme il faut à mon réveil, j’ai ma petite idée de ce qui s’est produit !  Je me rappelle ce que mon endocrinologue m’avait dit concernant le Metformin. Cela pouvait être très efficace chez certaines femmes. J’en avais pris à Camille et très franchement, l’effet était pas mal moins convaincant. Par contre, je ne prenais pas d’insuline à ce moment. Je me suis donc dit que ça devait être ça, qui tout d’un coup, me rendait beaucoup moins résistante à l’insuline que je prenais.

Tout de même, c’est tout qu’un revirement de situation ! O_o

Je peux maintenant, malgré le fait que j’avance dans la grossesse, manger des aliments que je n’ai pas pu manger depuis plusieurs mois : chocolat noir, fruits en plus grande quantité, pain (baguette) O_o, riz O_o, pâtes et même un peu de dessert (à l’occasion, je n’abuse pas, quand même).

Ceci fait en sorte que j’appréhende un peu moins le cocktail dînatoire lors du mariage parce que comme me l’a fait remarquer mon endocrinologue, c’est un véritable casse-tête (pour ne pas dire, l’horreur) pour un diabétique !

C’est donc à suivre ! 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.